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NOVEMBRE 1591. 191
« que je voudrais estre hors d'ici, aussi empesché à # faire leur procés comme je suis à m'en garder. Mats il « ne m'est pas possible. Dieu me^gardera s'il lui plaist, « et disposera de moi comme il lui plaira. » Alors M. de « Saint-Sevrin lui dit : « Je prie Dieu tous les jours, « particulierement pour vous, qu'il plaise à Dieu vous « garder et vous delivrer et nous tous de Ia main des « meschans, et au surplus avoir pitié de son pauvre « peuple tant affligé : car ce sont les meilleures armes « que nous puissions avoir en ce temps. Et toutefois, « monsieur, je ne trouve point que Dieu nous ait de-» « fendu les autres armes matérielles par lesquelles* on « repousse les efforts et conjurations des meschans, « attendu qu'en cela il y va de la conservation du pu-« blicq et du salut du peuple : car qui lairra faire pes « gens ci et ne leur résistera autrement, ils nous peret dront et esgorgeront tous à la fin. De moi, je les tiens « pour mauvais garsons, quelque chose que me djssjés, « et pour gens d'effect et d'exécution ; et qui Jes pour-« roit prevenir, on feroit un grand coup ; mais il seroit « bien temps d'y donner ordre.—-Quel ordre y pourries « vous donner? dit M. Brisson. Sçaves vous pas que « nous avons les mains liées; et que celui qui mous « commande, encores qu'il ne les aime point non plus « qu'eux lui, ne veult toutefois qu'on leur touche., .-et «*nous a interdit d'y mettre la main? Que si jaous en « avoit donné la puissance, vous verriés bientost qu'ils <c ne sont pas si mauvais garsons que vous les faites. « Mais nous ne pouvons rien : car nous ne sommes a juges que de ce qu'il plaist au duc de Maienne. Et « au surplus il leur a baillé la force en main, et en a « desnué la justice qui la doit avoir : si' qu'il nous a
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